N’ayant été recruté que quelques jours avant mon service Militaire 1e Juillet 1960 je ne peux pas aller au bataillon de Joinville, je suis appelé à Montluçon dans le Matériel pas très loin de Limoges. L’équipe locale qui joue en CFA cherche à me recruter, mais je n’ai qu’une idée jouer en pro. Par contre je suis obligé de m’entrainer seul, nous avons de nombreuses mutations en CFA et en plus je ne suis jamais aux entraînements, je joue une fois de temps en temps en Amateurs. Alors une chose incroyable va se produire, du jamais vu dans le milieu professionnel. Un match amical à lieu entre l’équipe de Montluçon et Les Pro de Limoges avec sur place l’entraineur Flamion qui me fait jouer et il se trouve que nous gagnons 6 à 0 et je marque 3 buts. Sans connaitre mes équipiers, ne m’étant bien sûr jamais entraîné avec eux, Flamion me fait démarrer en championnat à Nîmes alors que je ne suis pas titulaire en CFA en plus comme ailier gauche et mon pied gauche me servait uniquement pour monter dans l’autobus. Après ce match j’ai pensé sincèrement que le professionnaliste était fini pour moi, d’ailleurs je n’ai plus été convoqué dans aucune équipe et je ne touchais plus mes d’indemnités mensuelles. Comment un entraîneur de la qualité comme Pierre Flamion a pu arriver à une telle ineptie, il fallait vraiment que l’équipe soit malade, d’ailleurs elle est descendue malgré le renfort à l’intersaison d’Yvon Goujon. C’était mon premier match professionnel. Il faut attendre la fin de saison pour que je sois convoqué à nouveau pour faire monter l’équipe 3 en DH évidemment avant de jouer j’ai demandais qu’il me règle l’arriéré de ce qu’ils me devaient, ce qui fut fait et l’équipe est montée ! Nous avions dans nos rangs un certain Guy Roux !
Après un an de service militaire en France je suis envoyé en Algérie à La Sénia à 10kms d’Oran. Un club de division d’honneur me demande le CDJ où nous signons une licence avec mon copain Bob Garret ; dans ce club jouait également un autre pote que je devais retrouver en pro à l’OGC Nice Jean Pierre Teysseire. Nous avions une petite indemnité comme argent de poche et une chambre pour les week-ends. Malheureusement à la fin de l’année 1961 toutes les manifestations sportives ou autres furent interdites et ce fut la fin de notre saison footballistique en Algérie, nous nous sommes recentrés sur les actions de maintien de l’ordre et de surveillance des édifices publics. Deux soldats de notre unité ont été tués, le vaguemestre tombé dans un barrage au petit lac d’Oran, et un autre camarade tué par l’OAS pour lui prendre son pistolet mitrailleur.
Deux anecdotes de cette période : Nous gardions la télévision à Oran et nous surveillions l’antenne de télévision avec des gardes mobiles car l’OAS pour passer ses émissions pirates devait faire sauter l’antenne de l’ORTF et malgré notre surveillance ils trouvaient toujours le moyen d’arriver à leur fin. De plus nous gardions un dépôt d’armes et il y avait deux semi-remorques remplis d’armes dans la cour du dépôt qui attendaient que le convoyeurs en prennent livraison ; cinq minutes avant l’heure des convoyeurs sur présentation de documents en prennent possession et cinq minutes plus tard d’autres convoyeurs viennent chercher ces camions d’Armes, ils avaient les vrais documents, malheureusement l’OAS sur présentation des faux avait embarqué les armes. Une partie de l’armée professionelle était complétement infiltrée par l’OAS.
A suivre...
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