Une nouvelle aventure commence chez mes grands Parents. Je vais vivre un an et demi chez mes grands Parents Maternels, dans l’Ile de Ré au Bois plage, le temps que Maman mette au monde Franck et se rétablisse.
Bien sûr pour un enfant, la sortie du contexte familial est difficile, même si c’est pour vivre avec ses grands parents, que dire alors des enfants qui vont à la DASS ? Et puis c’était en attendant une amélioration de la situation familiale. J’adorais mon Grand Père qui était un homme doux et bon, dans les moments difficiles et notamment dans mon tour d’Europe j’ai fait appel à lui….et j’avais l’impression qu’il me venait en aide, bien sûr c’est uniquement psychologique. Ma grand-mère se plaignait et me fâchait souvent, il faut dire que j’étais un enfant turbulent mais somme toute, il me reste beaucoup de bons souvenirs et les mauvais on a toujours tendance à les occulter c’est une question de tempérament, c’est bien connu pour certains la bouteille est à moitié vide pour d’autre à moitié pleine.
Mes grands Parents étaient agriculteurs, ils cultivaient beaucoup de vignes, des pommes de terre, et quelques légumes. La vie n’était pas facile. A l’époque peu de voiture, bien sûr il y avait le petit train qui traversait l’Ile de Ré de bout en bout, mis en service en 1898, il disparut quelques années après la guerre avec l’arrivée des autobus. Mon grand Père me racontait que la grande attraction avant la seconde guerre Mondiale était l’embarquement des condamnés au bagne qui étaient envoyés vers la Nouvelle Calédonie et la Guyane, ils quittaient l’Ile par le petit port situé derrière la citadelle, dans des barques pour prendre au large la ‘’Martinière’’ bateau qui était spécialisé pour l’évacuation des bagnards. Une grande partie de la population allait assister à ces départs, des bagnards célèbres sont passés, les Dreyfus, Sceznec, Papillon, etc…
L’apprentissage de la vie se faisait à la dur. La ferme des grands Parents étaient située au lieu dit le Roulant faisant parti du Bois plage mais à 3 kms de cette commune. Et je me rendais à l’école à pied quelque soit le temps, j’avais 6 ans. Bien sûr pas de chauffage à la ferme, si ce n’est le feu de cheminée dans la pièce à vivre et encore moins d’eau chaude. Je me souviens que mes grand Parents pour la première fois de ma jeune vie m’avaient emmené au cirque à Saint Martin situé à 4 kms de la ferme. Il avait attelé le bœuf à la charrette seul moyen de locomotion, il y avait toutefois un petit problème, c’était le passage obligé devant l’abattoir du boucher du Bois un certain M. Faucher et le Bœuf avait des difficultés à passer cet endroit maléfique, et il fallait descendre pour le tirer. Avec le même attelage nous allions sur la côte chercher le varech pour mettre aux pieds des vignes et on en profitait pour ramasser les seiches qui s’échouaient à l’époque personne ne voulait en manger, alors qu’actuellement c’est un plat prisé et couteux. Les modes changent avec les époques…
Des moments difficiles pour moi : Il y avait l’apprentissage de la lecture avec le Grand Père qui coinçait mes jambes pour que je ne bouge pas et j’avais un mal fou à me concentrer, à l’époque actuelle on m’enverrait chez un psy pour mon hyper - activité. Un autre moment difficile était les vendanges, je mangeais tellement de raisins plus ou moins sulfatés que j’avais des coliques monstres. Lorsqu’on revenait à la ferme, il fallait traverser la cour pour aller aux WC et les poules étaient là en liberté et j’en avais une peur bleue et il fallait que je choisisse entre ces deux maux et c’était un cauchemar.
Mes premiers pas de Footballeur je les dois à mon cousin Pierrot que j’adorais mais que deux femmes ont tout fait pour nous éloigner sa Mère et sa Femme qui ont toujours cherché à séparer nos familles. Pierrot était chez mes grands Parents lorsque sa Mère Cécile Bourget était malade. Il était mon aîné de quelques années et faute de mieux il m’entrainait dans ses parties de foot.
A suivre...
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire