jeudi 30 décembre 2010

Les métiers du football (épisode six)

Red Star 1971-73


Saison 71-72. Le Red Star évoluant en 1e Division a besoin d’un défenseur central et fait appel à mes services, j’arrive à leur rendez-vous avec une béquille ; ils me font passer un examen et accepte de m’engager seulement pour une saison, mais comme ils n’ont pas d’indemnités de transfert à verser étant libre de tout engagement, il triple mon salaire. Nous achetons un appartement à Montmorency. Malheureusement je ne vais être opérationnel qu’au mois de Janvier. Le Club est en mauvaise position quand je reprends du service, mais m’étant reposé plusieurs mois je suis frais et en pleine forme, en plus José Farias reprend le club et me fait confiance d’entrée, nous entamons une remontée au classement pour finir en bonne position. Le Club me prolonge mon contrat d’un an avec une augmentation substantielle. A l’intersaison je passe mon diplôme d’entraineur à l’INS avec succès.

La seconde saison est plus difficile, pas de vacances avec mon stage d’entraineur, l’équipe est jeune, les résultats sont moins bons, bien que deux saisons deux quarts de finale de coupe de France. C’est la descente, mais l’équipe remontera l’année suivante.

Stade Malherbe de Caen 1973-1979


Trente trois ans place au jeunes !! Avec le Stade Malherbe une autre aventure commence. J’ai plusieurs contact mais le Stade Malherbe me parait la plus intéressant, il vient de descendre en seconde division et Emile Rumelhart a un contrat jusqu’à la fin de saison, il y a la possibilité de passer entraineur ayant mon diplôme en poche et également financièrement. Les résultats n'étant pas à la hauteur des espérances du club, on me propose de prendre en charge l'équipe première, Rumelhart restant l'entraîneur du club jusqu'à la fin de la saison.
Nous terminons la saison sans pouvoir accéder à la montée et en plus, je suis victime d'une hernie discale et je suis obligé de me faire opérer.

Saison 1974-75. Le Club tient ses engagements et je signe un contrat d'entraîneur pour une année avec montée impérative pour que mon contrat puisse être prolongé. Deux très bons joueurs viennent renforcer notre effectif : Eric Lhoste et Jean-Paul Bouffandeau. Nous finissons premier du Groupe Ouest et remontons en seconde division. Je joue quelques matches pour pallier aux absences au milieu ou en défense.

Saison 1975-76 Pierre Bourdel m'avait parlé d'un certain Antic dont le SCO ne souhaitait pas renouveler le contrat. Il m'avait dit : "Tu verras son pied gauche, c'est comme une main". Allez... Banco ! Le club fait un effort financier et nous l'engageons et, avec lui en appoint, Daniel Solas qui était libre de tout contrat et que je connaissais pour l'avoir cotoyé sur les terrains. Début de saison poussif. En plus, lors du déplacement à Dunkerque, mon milieu défensif Yannick Carreau se marie et hop je reprend du service et nous allons gagner à Dunkerque 1 à 0. Ce fut l'élément déclencheur. Le match suivant, je me suis effacé avec le retour de mon jeune marié et nous battons Sedan 5 à 0. Nous avions en seconde division le statut d'amateur et nous nous entraînions en dehors du travail quelquefois le matin à 6h30 à la méthode Sedanaise de Dugauguez. Nous terminons la saison derrière Rennes et Laval qui accèdent à la 1e Division. Ces résultats, nous le devons en grande partie à Bojko Antic (l'ancien du SCO) qui nous a fait une saison exceptionnelle. Pour l'anecdote, nous avions dans notre poule Noeux-les-Mines qui avait comme entraîneur un certain Gérard Houiller...France Foot nous nomme meilleure équipe amateur française.

Après d'aussi bon résultats, le club me propose un contrat de trois ans...Nous vendons l’appartement à Montmorency, quelques bouts de terrain dans l’Ile de ré, un petit emprunt et nous achetons une magnifique maison à Fontaine Epoupefour prés de l’endroit où nous étions en location. c'est à partir de là que les choses ont commencé à se gâter !

Saison 76-77 Bojko Antic ne refait pas la même saison et nous réussissons à nous maintenir en seconde division qu'à la dernière journée contre Lorient, le vaincu de ce match descendant en CFA. Pour la petite histoire, l'entraîneur est Louis Hon que j'ai eu la fameuse année de deuxiéme division au SCO.

Saison 77-78 Le départ d'Antic, un mauvais recrutement, le début de saison joué à Bayeux pour cause de réfection de notre terrain de Venoix et c'est l'année de la descente.

Saison 78-79. Dernière saison de mon contrat. Objectif : la remontée en seconde division qui échouera. Je prend la décision de ne plus faire d'entraîneur ma profession principale. Je regrette un peu d'avoir renoncé trop rapidement à ce métier, il me semblait qu'il y avait trop de paramètres indépendants de ma volonté qu'ils soient économiques (moyens du club), Les dirigeants, la presse, le public, etc.... mais en fait ils font partis de ce métier, respect à ceux qui ont su résister à ces pressions.

Tous ces transferts n’ont pas trop gêné la scolarité d’Hélène. Maternelle à Montmorency, Primaire à Caen et secondaire, Lycée et Fac à Limoges.

mardi 28 décembre 2010

Les métiers du football (épisode cinq)

Mes 7 ans au SCO d'Angers (3)


L’Histoire de la grève en 69-70 : je vous rappelle : je suis arrivé de La Rochelle à Limoges en Mai 60 pour faire les matches amicaux. J'ai joué avec Remetter, Sauvage, Hatchi pour ne citer que les plus connus. J'ai donc signé un contrat de Stagiaire j'avais le choix entre Lens, St Etienne et Limoges, mais Limoges à l'époque marchait bien en première division . En Juillet 60 départ pour l'armée. Limoges s'arrange pour que j'aille à Montluçon. Pas de possibilité d'entrainement à Montluçon ; J'ai tout de même fait mes début en première division (sans entrainement) au Nîmes de la grande époque. Puis 15 mois d'Algérie et retour à Limoges qui était descendu en seconde Division, deux ans en seconde division et j'étais toujours stagiaire. Lorsque le SCO m'a fait signer en Juillet l'indemnité de transfert est pour moi de 10% et encore parce que j'avais menacé le LFC de revenir à mon club d'origine (seul liberté possible). J'appartenais donc au SCO jusqu'à 35 ans. Dans la saison 1969-70 Les joueurs ont commencé à réfléchir et un peu et à bouger. Un mouvement de grève a pris forme pour obtenir le contrat à temps. On a eu cette fameuse et unique journée de grève, on devait aller à Nîmes par le train et à la Gare le Père "Leduc" nous a fait un show d'enfer pour que l'on fasse ce déplacement... sans résultat, nous sommes restés sur le quai, j'ai cru que Lucien allait pleurer. Le Nîmes de Mézy (capitaine) lui était en place sur le terrain le dimanche à 15h...Ah le "jaune" lorsque j'entends parler de lui j'ai des boutons! l'UNFP à pris le relais, nous avons eu un congrès à Paris et le contrat à temps s'est mis en place. J'ai été un des premiers à en bénéficier en 71 ce qui m'a permis d'être libre a 31 ans et de tripler mon salaire (tu sais bien au SCO on ne peut pas tondre un oeuf..). Par la suite j'ai été représentant de l'UNFP lorsque j'étais au Red Star et des réunions avaient lieu au siège de la FFF pour réorganiser le foot pro français. les représentants de l'UNFP étaient Piat, Bras, Bertrand (père) etc.. Voila une partie de nos actions syndicales!

Saison 70-71 : Classement milieu de tableau saison moyenne. L’arrivée au SCO d’une étoile montante en la personne de Marc Berdoll, on n’a fait que quelques matches ensemble lors de cette dernière saison et j’ai été très touché qu’il m’invite à son jubilé alors qu’on avait été très peu « coéquipier ». Un résultat anecdotique contre Valenciennes : Valenciennes menant 3 à 0 à 20 minutes de la fin du match, on trouve la ressource de leur mettre 5 buts un renversement de situation rarissime !! Le match contre Lyon ou nous étions menés à la mi-temps 2 à 0 et nous gagnons trois à deux et dans les vestiaires après la rencontre on sable le champagne et j’avais un verre plein à la main et un dirigeant me fait une réflexion au sujet de la grève et je lui balance le champagne à la figure, il se baisse et Thierry Rolland qui passait par là le prend en pleine figure…. Mais c’est mon accident de voiture qui pour moi restera le fait marquant de l’année. Au mois de Mai en me rendant à l’entrainement je suis percuté par un camion militaire qui est en faute à 100% donc accident de travail, par chance je venais juste de déposer Hélène à l’école. La voiture sur le toit, des coupures à l’épaule et l’hôpital diagnostique une entorse du genou donc repos, mais toujours pas d’amélioration de l’entorse ! je monte à Paris chez le Professeur Lemaire qui me dit que mon ménisque est brisé qu’il faut opérer. N’ayant plus de valeur marchande le SCO me dit que je peux allez me faire voir ailleurs. Je me fais opérer et là une nouvelle anecdote :le chirurgien m’avait conseillé beaucoup de natation et de monter et descendre des marches ; comme j’étais en vacances dans mon ile de Ré, la natation pas de problèmes. Pour ce qui est des marches, le matin Jacqueline m’accompagnait en voiture au phare de St Clement et m’attendait pendant que je gravissais les 280 marches du phare ; un jour en parlant avec le gardien du phare, celui-ci lui a expliqué qu’il y avait un « fou » qui venait presque tous les matins grimper en haut du phare .surprise pour ce brave homme quand elle lui a annoncé que c’était son mari et qu’il se rééduquait !!!!

En sept j’ai fait 246 matches officiels, Meilleure place en 1e Divisions 3e 1967-68 Elu 1e Défenseur central aux étoiles France Foot, champion de France seconde Division en 1968-1969 avec le record de buts de tout les temps, deux demies finales de coupe de France, plusieurs quarts de Finale. Bien sûr c’est l’œuvre d’une équipe mais j’étais titulaire de cette équipe et j’en suis fier. J’ai vu passer cinq entraineurs Pasquini, Lacoste, Louis Hon, Leduc, Nagy mais aucun de la qualité de Paul Jurilli à La Rochelle mais je manque sûrement d’objectivité car je lui dois de m’avoir sorti de l’usine et de m’avoir mis le pied à l’étrier du Football pro.

Moments forts de ces sept ans à Angers :
Je ne dirais pas les copains car dans tous les clubs que j'ai faits comme joueur, l'ambiance a toujours été super.
- Mon but à mon match d'essai.
- Voyage au Zaïre.
- Voyage en Pologne derrière le rideau de fer.
- Nos cours du soir de comptabilité.
- Les péripéties de la seule grève du foot pro.
- Les baskets de Guillou.
- Les citations de M. Abel Doizé.
- Le coup de la coupe de Champagne dans les vestiaires avec Thierry Roland.
- La descente évitée en 1964-65.
- Comment je suis passé de devant à défenseur.
- Comment je suis parti du SCO au Red Star après un accident.
- Comment j'ai perçu mes entraîneurs.
- Comment j'ai vu les joueurs, les dirigeants, le public, les journalistes.

A suivre...

jeudi 23 décembre 2010

Les métiers du football (épisode quatre)

Mes 7 ans au SCO d'Angers (2)


Saison 66-67. Arrivée de Margottin, Dubaele viennent renforcer notre équipe et nous finissons 3e du championnat de France meilleure place de tous les temps du SCO Angers en première Division et je le souligne tout de même je finis en tête des étoiles France football des arrières centraux et 10e tous postes confondus et meilleur Angevin. Mais en fait je jouais demi récupérateur, j’étais un libéro devant mon arrière central Zizi Chlosta, au SCO nous jouons sans libéro. René Gallina notre gardien disait que c’était lui le libéro. Après cette belle saison le SCO est demandé pour faire des matches Amicaux intéressant, c’est au Parc des Princes contre Benfica, en Pologne derrière le rideau de Fer à Varsovie contre l’équipe Nationale de Pologne qui prépare la coupe du monde, au Zaïre à Kinshasa contre les champion du Pays et L’équipe Nationale.

Saison 1967-1968. naissance d’Hélène le 30mars 1968, un soir de match dans une clinique d’Angers !-le président du SCO, le docteur Kerjean était venu à mon domicile examiner Jacqueline avant son départ pour la clinique et nous avait affirmé que nous allions devenir parents d’un petit footballeur….Hélène je vous l’assure est une ravissante jeune femme(elle adore le foot au travers d’un de ses fils Jules)

Avec la même équipe plus le renfort d’Yvan Roy ,le meilleur ailier gauche du moment nous trouvons le moyen de descendre en seconde division, mystère du football, mais tout de même beaucoup de blessés cette saison là . Il faut attendre la dernière journée, nous descendons d’un but au goal-average et pourtant nous gagnons le dernier match à Aix en Provence 8 à 1. A quelque chose malheur est bon, puisque cette descente nous a permis de finir champion de France deuxième division en battant au passage le record de tous les temps des buts marqués et de finir avec 12 points d’avance sur Angoulême qui d’ailleurs avait dans ses rangs le meilleur buteur de seconde Division de tous les temps en la personne de Gérard Grizetti (maintenant Président des plagistes de Cannes…et oui !)Demi finaliste en coupe de France contre Marseille, perdu 2 à 1 après prolongation en match aller - Retour. L’entraineur était Louis Hon.

Saison 69-70 Départ de Chlosta et Deloffre, le départ de ce dernier permet la titularisation de Jean Marc Guillou par Louis Hon. Quelques anecdotes sur Jean Marc qui fut avec Raymond Kopa une des figures les plus marquantes du SCO. Il arriva au Club en 1964 comme moi, mais il eut du mal à s’imposer pour deux raisons principales : la première est que nous avions un milieu de terrain très fort : Poli- Dogliani -Deloffre - Pottier déjà un des quatre faisait banquette. La seconde raison est que Robert Lacoste le trouvait bon mais trop nonchalant, ce qui était un peu vrai mais sa classe compensait nettement ce défaut. En début de saison un match amical ( il n’était pas encore titulaire) mon Jean Marc va s’échauffer avec des baskets, jusqu’à là pas de problème, on va rentrer sur le terrain pour le match et Jean Marc avait toujours ses baskets
- tu ne vas pas jouer avec tes baskets ?
- pourquoi ? Si ! Je n’ai que ça. !
Il n’avait pas la mentalité du joueur qui veut s’imposer à tout prix. N’importe quel autre aurait fait en sorte que ! Son Premier match fut à Nantes et pour la Photo Dogliani s’agenouille et impossible de se relever, on fait appelle à notre ami Jean-marc par haut parleur car il était remplaçant et c’est l’un des joueurs qui lui prêta une paire de chaussures pour jouer et ce jour là il fit un malheur et nous avons gagné 1 à 0, première défaite du FC Nantes depuis quatre ans sur son terrain. Jean Marc s’imposa vraiment au niveau National après mon départ en 1971 et surtout à Nice et avec l’arrivée de Kovacs comme sélectionneur qui fit appel à ses services en équipe de France. En cours de Saison 69-70 Lucien Leduc remplace Louis Hon. 7e au classement ce qui n’est pas mal mais c’est le match d’appui de coupe de France à Nîmes qui marquera cette saison, après notre victoire de 2-0 à Bastia et la défaite à domicile 3à1 match d’appui à Nîmes et nous menions 3 à 1 quand les supporters Bastiais envahissent le terrain mettent KO l’arbitre et nous agressent sans que les CRS à quelques dizaines de mètres interviennent après quelques échanges musclés nous trouvons refuge auprès des CRS qui n’avaient pas bronché. Bien sûr condamnation à mort pour le prochain match à Bastiat.

A suivre...

mardi 21 décembre 2010

Les métiers du football (épisode trois)

Mes sept ans au SCO d’Angers (1)


Ma première année fut difficile mon style de jeu ne correspondait pas avec celui du SCO et cette année là l’équipe avait été changée de fond en comble. J’étais un joueur d’engagement et il me fallait des ballons en profondeur qui n’arrivaient jamais, car c’est bien connu que au SCO c’est le jeu court, en plus nous étions trois centre-avant, Tulik un jeune qui venait de Trélazé et qui avait beaucoup de qualités, Sansonetti un vieux briscard de la 1e Division et moi, un coup je jouais, la fois suivante j’étais remplaçant.

Je me suis marié en début de saison avec Jacqueline qui deviendra la maman d’Hélène ma fille. Nous nous trainions en fin de classement à cinq matches de la fin, je suis rentré à nouveau et miracle j’ai marqué cinq buts et nous avons remporté cinq victoires et non seulement nous ne sommes pas descendus mais nous avons évité les barrages. Ce qui faut noter c’est qu’il a fallu que je change mon style de jeu pour m’adapter à celui du SCO. Cette année là nous prenions avec quelques joueurs des cours du soir de comptabilité et je pense que ça n’a pas été inutile car par la suite nous avons eu des activités commerciales enfin si çà nous a pas fait de bien, çà nous a pas fait de mal.

Ma seconde année au SCO est marqué par la Demi -finale de la coupe de France contre Nantes et mon changement de place sur le terrain. Devant la réussite de ma fin de saison les dirigeants me refont confiance mais les résultats ne suivent pas et à nouveau je me retrouve sur la touche et les dirigeants cherchent à me transférer d’abord à Marignane qui joue en seconde division mais désaccord salarial et le transfert ne se fera pas. Puis au Racing qui joue en seconde division sans suite. A l’arrivée au club de Robert Lacoste je rejoue dans l’équipe et à St Etienne nous perdions 3 à 0 à la mi-temps Robert Lacoste nous permute avec Jean Pierre Dogliani, je passe en milieu de terrain et lui avant centre, le match suivant je rejoue à ce poste contre Sedan nous gagnons 2 à 0 et là ma nouvelle carrière commence, je ne quitterais plus ma place de titulaire jusqu’à mon départ sur blessure en 1971.

A suivre...

lundi 20 décembre 2010

Les métiers du football (épisode deux)

Sur 27 mois de service militaire j’ai fait 13 mois d’Algérie ce qui me permet d’avoir ma carte d’ancien combattant sans avoir jamais tiré un coup de fusil. Après ces 27 mois de service militaire retour en France et je reprends mon activité de footballeur au Limoges FC qui joue maintenant en seconde division avec comme entraineur Maurice Blondel ancien entraineur du SCO Angers. Celui-ci fait confiance aux jeunes et rapidement je trouve ma place à l’aile droite de l’attaque saison moyenne, montée en première division de Nantes et St Etienne ! Pour la petite histoire nous battons Nantes à Beaublanc 4 à 1. Notre fait d’armes : nous accédons au quart de finale de la coupe de France contre le ‘’ Reims ‘’ de la grande époque à Bordeaux ; à 10mns de la fin nous menions 3 à1 Reims égalise dans les dernières secondes et nous perdons aux prolongations. La saison suivante Bako Touré (Père de José Touré) vedette de notre équipe est transféré au FC Nantes ce qui me permet de jouer avant centre. Saison 1963-64 moyenne également mais je marque des buts et en jouant quelques fois en milieu de terrain.

En fin de saison le SCO me demande et je vais faire un match amical avec eux comme avant centre contre l’équipe de Hong Kong, je pars le matin de Limoges avec ma dauphine, je joue nous gagnons 2 à 0 et je marque les deux buts .Tellement heureux je reviens à Limoges aussitôt, pour l’annoncer à mon « amie » Jacqueline que je vais épouser en novembre 1964 et elle deviendra la maman de ma fille Hélène quatre ans plus tard. Au retour de ce match mémorable je m’endors au volant et en roulant sur le bas côté dans une saignée, je tape ma tête au plafond ce qui a pour effet de me réveiller et je réussis à rétablir ma dauphine et je finis de rentrer en laissant ma tête en dehors de la portière pour ne pas me rendormir à nouveau.

Avant de partir de Limoges je recommande mon petit frère Franck au Limoges FC il y passera une saison sans succès mais Franck veut venir avec son ami Pierre Salviac à Limoges qui par l’intermédiaire de mon Père fait quelques piges sur le foot dans la Charente libre. Maman prenant sa plus belle plume écrit à Claude François responsable de l’information à l’ORTF régional prétextant notre amitié, pour lui demander de prendre Pierre comme Stagiaire et il accepte. Quelques année plus tard Claude François me redonna cette lettre et m’a dit avoir était ému par cette missive et donner un avis favorable à sa demande. Bien Pierre a su profiter de cette chance pour réussir son formidable parcours. Puis après ma carrière de Footballeur on s’est perdu de vu quelques années !
http://scoangers.iougs.com/joueurs/142-jacques-mouilleron/1851-mouilleron-angers-benfica-1966-67.html
A suivre...

jeudi 9 décembre 2010

Les métiers du football (épisode un)

N’ayant été recruté que quelques jours avant mon service Militaire 1e Juillet 1960 je ne peux pas aller au bataillon de Joinville, je suis appelé à Montluçon dans le Matériel pas très loin de Limoges. L’équipe locale qui joue en CFA cherche à me recruter, mais je n’ai qu’une idée jouer en pro. Par contre je suis obligé de m’entrainer seul, nous avons de nombreuses mutations en CFA et en plus je ne suis jamais aux entraînements, je joue une fois de temps en temps en Amateurs. Alors une chose incroyable va se produire, du jamais vu dans le milieu professionnel. Un match amical à lieu entre l’équipe de Montluçon et Les Pro de Limoges avec sur place l’entraineur Flamion qui me fait jouer et il se trouve que nous gagnons 6 à 0 et je marque 3 buts. Sans connaitre mes équipiers, ne m’étant bien sûr jamais entraîné avec eux, Flamion me fait démarrer en championnat à Nîmes alors que je ne suis pas titulaire en CFA en plus comme ailier gauche et mon pied gauche me servait uniquement pour monter dans l’autobus. Après ce match j’ai pensé sincèrement que le professionnaliste était fini pour moi, d’ailleurs je n’ai plus été convoqué dans aucune équipe et je ne touchais plus mes d’indemnités mensuelles. Comment un entraîneur de la qualité comme Pierre Flamion a pu arriver à une telle ineptie, il fallait vraiment que l’équipe soit malade, d’ailleurs elle est descendue malgré le renfort à l’intersaison d’Yvon Goujon. C’était mon premier match professionnel. Il faut attendre la fin de saison pour que je sois convoqué à nouveau pour faire monter l’équipe 3 en DH évidemment avant de jouer j’ai demandais qu’il me règle l’arriéré de ce qu’ils me devaient, ce qui fut fait et l’équipe est montée ! Nous avions dans nos rangs un certain Guy Roux !

Après un an de service militaire en France je suis envoyé en Algérie à La Sénia à 10kms d’Oran. Un club de division d’honneur me demande le CDJ où nous signons une licence avec mon copain Bob Garret ; dans ce club jouait également un autre pote que je devais retrouver en pro à l’OGC Nice Jean Pierre Teysseire. Nous avions une petite indemnité comme argent de poche et une chambre pour les week-ends. Malheureusement à la fin de l’année 1961 toutes les manifestations sportives ou autres furent interdites et ce fut la fin de notre saison footballistique en Algérie, nous nous sommes recentrés sur les actions de maintien de l’ordre et de surveillance des édifices publics. Deux soldats de notre unité ont été tués, le vaguemestre tombé dans un barrage au petit lac d’Oran, et un autre camarade tué par l’OAS pour lui prendre son pistolet mitrailleur.

Deux anecdotes de cette période : Nous gardions la télévision à Oran et nous surveillions l’antenne de télévision avec des gardes mobiles car l’OAS pour passer ses émissions pirates devait faire sauter l’antenne de l’ORTF et malgré notre surveillance ils trouvaient toujours le moyen d’arriver à leur fin. De plus nous gardions un dépôt d’armes et il y avait deux semi-remorques remplis d’armes dans la cour du dépôt qui attendaient que le convoyeurs en prennent livraison ; cinq minutes avant l’heure des convoyeurs sur présentation de documents en prennent possession et cinq minutes plus tard d’autres convoyeurs viennent chercher ces camions d’Armes, ils avaient les vrais documents, malheureusement l’OAS sur présentation des faux avait embarqué les armes. Une partie de l’armée professionelle était complétement infiltrée par l’OAS.

A suivre...

mardi 7 décembre 2010

Enfance et adolescence (épisode sept)

Pour revenir au Foot : ma première licence à l’Entente Sportive Rochelaise je l’ai eue en minimes, mes premières chaussures à bout dur avec les crampons cloutés je les avais achetés d’occasion 5 francs (les anciens de 1952) lorsque nous jouions sur les terrains secs les pointes des crampons nous rentraient dans la plante des pieds, mais malgré tout nous remportions des victoires fleuves, je me souviens d’un 16 à 0 contre Aytré et j’avais dû marquer 9 ou 10 buts. En minime 2e Année je jouais avec les cadets et en cadet 1e année je jouais avec les juniors et nous avons été en 8e de Finale contre Angers après avoir battu le FC Nantes au tour précédent avec pour capitaine Jean Claude Chaumeton mon Ami de 55 ans et Bridgeur émérite. Puis en cadet 2e Année je jouais en Promotion d’honneur surtout par manque d’effectif mais ce qui m’a permis de me frotter aux adultes. Par contre la déception était là, non sélection en cadets de la Charente Maritime.

Parallèlement j'était un supporter de ma soeur Monique qui jouait au basket à Rupella en National et souvent j'allais à la salle de l'ancien Ancan qui est maintenant la maison de la culture( c'est là que j'ai commencé à entendre parler de Jacques Cailleteau avec qui je roule avec les Randonneurs Rochelais) .Yannick Stéphan qui était la vedette local avant de devenir une vedette Nationale, elle venait voir Monique à la maison et j'en était un peu amoureux mais là je faisait déjà une erreur de jugement car son but était certainement de séduire Monique ! Qui je vous rassure n’y était pas sensible !

Sur le plan des études ce n’était toujours pas brillant et après une année au collège technique, je suis parti au centre d’apprentissage des Chantiers Navals de La Rochelle - Pallice et je passais mon CAP de tourneur sur métaux, rien d’emballant pour l’avenir ; enfin il faut bien des manuels pour l’industrie on ne peut pas être tous dans le secteur tertiaire. Puis j’ai travaillé aux chantiers navals à La Pallice 18 mois.

Ma première année Juniors arrivée de Paul Jurilli et remontée en Promotion d’honneur. Seconde Année Juniors montée en division d’honneur et quart de finale de la coupe Gambardella, et comme récompense voyage à Paris, finale de la coupe de France à Colomb Sochaux - Le Havre gagné par Le Havre club en seconde division et soirée mémorable au Bobineau pour voir une revue et nous nous sommes retrouvés sur scène pour danser le French cancan. Super souvenir à 18 ans.

L’année suivante en Division d’honneur et Paul Jurilli nous envoie à un stage avec Gilles Barreau au Racing club de Paris, sans résultat positif, avec nous à ce stage Carnus futur gardien de St Etienne et de l’équipe de France également recalé. Mais les exemples de recalage sont nombreux les derniers en date Ribéry recalé par plusieurs clubs, Valbuena recalé par les Girondins, même Platini fut recalé, etc….Mais le positif de l’histoire, nous avons cotoyé Ujlaki, Cisowky, Grillet, Bollini, Pillard etc… vedettes de l’époque, on apprend toujours au contact de ces joueurs même sur une courte période.

La Saison 1959-60 fut une année de réussite, toujours en division d’honneur, Stage à Limoges qui joue en Première division avec les Remetter, Sauvage, Hatchi, Cornuel, etc…, un matin du mois de Mai, j’étais sur mon tour en train de travailler et je vois débarquer Monsieur Dubreuil directeur sportif du Limoges FC qui me dit « ramasse tes affaires et tu viens avec moi à Limoges » , j’ai cru que le ciel me tombait sur la tête, je serais parti à genou jouer en professionnel et gratuitement en plus. Un peu plus tard demande de Lens et St Etienne, mais Limoges jouant la tête de la 1e Division et ayant ma copine à La Rochelle, je préfère ne pas trop m’éloigner de la région. Sélection départementale, sélection du Centre Ouest alors qu’en Cadet je n’avais jamais été retenu. En fin de saison je fais des matches amicaux avec l’équipe pro du Limoges FC dont un à Philippeville en Algérie contre une équipe Espagnole. Premier choc dans ce Pays en guerre à laquelle je participerai quelques mois plus tard.

A suivre...

mercredi 24 novembre 2010

Enfance et adolescence (épisode six)

Une nouvelle vie commençait. J’allais à l’école du quartier, mes parents n’avaient pas plus de moyens qu’auparavant. Lorsque nous allions faire les courses nous avions un carnet de crédit et Maman réglait l’épicerie en fin de mois et quelquefois le salaire du Père ne suffisait pas, ce qui mettait Maman en larmes. C’est vraiment à St Maurice, dans la rue et sur la place que mon apprentissage de football commence, bien sûr au détriment de l’école car pour aller le plus rapidement possible retrouver mes copains de jeu, il n’était pas question d’apprendre ses leçons où faire ses devoirs. Maman me demandait bien si je les avais fait mais je répondais toujours par l’affirmative, mais comme elle était toujours débordée par ses conditions de travail pour neuf personnes, sans machine à laver le linge, la vaisselle, etc….et un enfant en bas âge, elle n’avait pas le temps de vérifier. Le Samedi nous donnions nos affaires de la semaine pour qu’elle puisse les laver afin de les avoir propres pour le Lundi. Nous avions les affaires de la semaine et celles du dimanche.

J’échappais donc sans problème à la corvée des devoirs. Evidemment les résultats scolaires étaient catastrophiques et mes parents prirent la décision de me mettre à l’école Notre Dame à La Rochelle, qui était située à environ 3 Kilomètres de St Maurice. Les résultats ne furent pas meilleurs la première année, par contre j’améliorais ma condition physique. J’avais une carte de transport de bus me donnant le droit à deux voyages par jour, les deux autres je les faisais en courant pour m’entrainer. Les jeudis il n’était pas question que j’aille à l’école de Foot, Maman s’y opposait, il fallait que je sois Louveteau, puis plus tard scout. Un jour j’ai décidé de braver l’interdiction d’aller au foot et je sortais de la maison en scout et je mettais foulard, chapeau etc … dans le sac à dos et j’allais à l’école de foot seule école où j’avais des aptitudes et mon père qui avait repéré mon manège se fit complice de ma supercherie. Maman finit par accepter ma passion pour ce jeu et devint plus tard une de mes supportrices acharnées, elle ne manquait pas un match. J'étais fou de foot, je vous ai parlé de la boxe mais j'adorais également le vélo et lorsque je pouvais subtiliser le vélo de Maman je faisais des courses de quartier entre copains. Lors de l'arrivée du tour de France au vélodrome ce devait être en 1949....je me rappelle de Fausto Copi, aprés cette étape je suis parti avec le vélo de Maman à Luçon et je suis rentré le soir dans la pénombre de fin de journée complétement carbonisé et je vous dit pas l'avoinée que j'ai reçue et au lit sans manger mais devant tant d'injustices et la non - reconnaissances de l'effort réalisé, j'ai sauté par la fenêtre du 1e étage là où se situait la chambre des garçons et j'ai éré dans les rues comme une âme en peine et vers minuit je suis rentré tout penaud et mes parents m'attendaient mort d'inquiétude . C'était déjà l'aventure !

Ma seconde année à Notre Dame changea du tout au tout, avec le changement de Maître le Frère César qui était soit dit en passant un précurseur de l’abolition de la peine de mort dans les années 1952 soit 29 ans avant Miterrand (9 octobre 1981). Il se mit dans la tête de me faire travailler pour quelles raisons ? Par amitiés peut être et qui aime bien châtie bien, il employa pour cela des méthodes barbares. Dés que je ne savais pas une leçon ou je ne faisais pas un devoir je restais renfermé dans la classe entre midi et deux heures et à la reprise on m’amenait un verre d’eau et un morceau de pain, bien sûr avec l’accord des parents. Le résultat fut que des dernières places j’étais remonté en tête de classe. Les années suivantes je les fis en roue libre, bien sûr j’ai eu mon certificat, j’ai réussi mon concours d’entrée en quatrième du collège Technique. Cette anecdote m’a permis de me rendre compte que dés qu’on travaille un peu qu’on fait des efforts ou dans le sport qu’on s’entraîne sérieusement, il y a toujours des résultats. Cette description de notre vie familiale à l’air très dur mais il y avait beaucoup d’amour entre nous et nous avions une Maman formidable ! Pour rien au monde je n’aurais changé ma vie. Puis dans les années 1955 notre situation économique évolua, ma sœur Nicole se marie, Monique et Jacqueline travaillent. Mon Grand Père mourut et Maman hérita de son Papa ce qui permit à Franck et Gilles de passer une jeunesse plus confortable.

A suivre...

vendredi 19 novembre 2010

Enfance et adolescence (épisode cinq)

Ma Maman allait mieux, le commerce bradé, les Parents sans le sou. Mon Père passa un concours pour devenir fonctionnaire territorial à la Mairie de La Rochelle. Ils ont donc déménagé pour aller habiter à Aytré petite commune à côté de La Rochelle. La bonne nouvelle fut que la famille fut réunie, mais mon Père avait un salaire de misère, les allocations familiales n’étant pas ce qu’elles sont actuellement, six enfants, mes Parents avaient d’énormes difficultés financières. Pour situer notre niveau économique : J’étais enfant de chœur et lorsqu’il y avait un mariage ou un baptême on me donnait la pièce et dès que je rentrais à la maison Maman les récupérait pour améliorer l’ordinaire. J’étais par ailleurs un bon joueur de billes et évidemment j’en gagnais pas mal, je me souviens en avoir vendu pour que Maman puisse acheter des légumes pour mettre dans le pot au feu. Mais malgré tout c’était le grand bonheur de pouvoir à nouveau vivre avec la famille réunie.

Je n’ai pas encore de souvenir de football en tant que joueur, mais de spectateur, mon Père me montait sur son vélo et nous allions à La Rochelle (St Maurice) voir des matches de Division d’Honneur. Je rencontrais encore un demi-siècle plus tard un bon bridgeur M. Renouvelle qui était un joueur de Foot de cette époque. Je m’asseyais sous la main courante et je suivais avec assiduité le déroulement de la rencontre, et j’ai le souvenir d’un défenseur qui a dégagé son camp en aveugle, ce qui a eu pour effet de m’envoyer le ballon en pleine figure et de me mettre KO. Cet accident eu un effet bénéfique plus tard dans ma carrière de défenseur en Pro, je m’efforçais toujours de faire une relance propre et de ne pas renvoyer le ballon dans les tribunes. Autre souvenir : ma première séance de cinéma à Aytré ‘’ Les Chevaliers du ciel’’ film d’actions de guerre par de parachutistes où les bons l’emportent sur le méchants, normal dans notre société encore judéo - chrétienne ! Un gros regret : Il y avait une fête organisée sur la plage d’Aytré et un combat de boxe d’enfants devait avoir lieu et je devais y participer, le mauvais temps ne le permit pas et j’en fus très triste. J’ai toujours adoré ce sport viril, qui demande beaucoup de courage, d’adresse, de stratégie, de vivacité, et surtout beaucoup de fairplay, après un rude combat, je trouve émouvant de voir ces deux combattants se donner l’accolade et d’être amis.

Un moment douloureux dû aux mauvaises conditions sanitaires de notre logement : nous prenions notre bain dans la pièce à vivre et Maman avait mis une bassine d’eau bouillante pour prendre notre bain et avant qu’elle ait eu le temps de mettre de l’eau froide, mon frère Franck qui devait avoir deux ou trois ans tombe malencontreusement dedans. Brulé au 3e degré, il est resté entre la vie et la mort quelques semaines et grâce à Dieu ou à la chance il s’en est sorti.

Pour terminer le tableau, Maman retombe enceinte de cette fois le petit dernier Gilles, ce qui donna deux choses positives. La Première est que nous aimons tous notre Gillou et la seconde çà a permis d’obtenir un logement HLM à La Rochelle plus précisément à Saint Maurice prés du fameux terrain de football qui m’avait fait voir trente six chandelles. Nous déménageons en 1949, ce n’est pas les grands ensembles comme actuellement mais de petites maisons, avec trois chambres : Une pour mes quatre sœurs, une pour les trois garçons et une pour les parents et une pièce à vivre de 16m2 pour 9 personnes, une petite cuisine et salle de bain. Ma sœur aînée Nicole y habite toujours.

A suivre...

jeudi 18 novembre 2010

Enfance et adolescence (épisode quatre)

Une nouvelle aventure commence chez mes grands Parents. Je vais vivre un an et demi chez mes grands Parents Maternels, dans l’Ile de Ré au Bois plage, le temps que Maman mette au monde Franck et se rétablisse.

Bien sûr pour un enfant, la sortie du contexte familial est difficile, même si c’est pour vivre avec ses grands parents, que dire alors des enfants qui vont à la DASS ? Et puis c’était en attendant une amélioration de la situation familiale. J’adorais mon Grand Père qui était un homme doux et bon, dans les moments difficiles et notamment dans mon tour d’Europe j’ai fait appel à lui….et j’avais l’impression qu’il me venait en aide, bien sûr c’est uniquement psychologique. Ma grand-mère se plaignait et me fâchait souvent, il faut dire que j’étais un enfant turbulent mais somme toute, il me reste beaucoup de bons souvenirs et les mauvais on a toujours tendance à les occulter c’est une question de tempérament, c’est bien connu pour certains la bouteille est à moitié vide pour d’autre à moitié pleine.

Mes grands Parents étaient agriculteurs, ils cultivaient beaucoup de vignes, des pommes de terre, et quelques légumes. La vie n’était pas facile. A l’époque peu de voiture, bien sûr il y avait le petit train qui traversait l’Ile de Ré de bout en bout, mis en service en 1898, il disparut quelques années après la guerre avec l’arrivée des autobus. Mon grand Père me racontait que la grande attraction avant la seconde guerre Mondiale était l’embarquement des condamnés au bagne qui étaient envoyés vers la Nouvelle Calédonie et la Guyane, ils quittaient l’Ile par le petit port situé derrière la citadelle, dans des barques pour prendre au large la ‘’Martinière’’ bateau qui était spécialisé pour l’évacuation des bagnards. Une grande partie de la population allait assister à ces départs, des bagnards célèbres sont passés, les Dreyfus, Sceznec, Papillon, etc…

L’apprentissage de la vie se faisait à la dur. La ferme des grands Parents étaient située au lieu dit le Roulant faisant parti du Bois plage mais à 3 kms de cette commune. Et je me rendais à l’école à pied quelque soit le temps, j’avais 6 ans. Bien sûr pas de chauffage à la ferme, si ce n’est le feu de cheminée dans la pièce à vivre et encore moins d’eau chaude. Je me souviens que mes grand Parents pour la première fois de ma jeune vie m’avaient emmené au cirque à Saint Martin situé à 4 kms de la ferme. Il avait attelé le bœuf à la charrette seul moyen de locomotion, il y avait toutefois un petit problème, c’était le passage obligé devant l’abattoir du boucher du Bois un certain M. Faucher et le Bœuf avait des difficultés à passer cet endroit maléfique, et il fallait descendre pour le tirer. Avec le même attelage nous allions sur la côte chercher le varech pour mettre aux pieds des vignes et on en profitait pour ramasser les seiches qui s’échouaient à l’époque personne ne voulait en manger, alors qu’actuellement c’est un plat prisé et couteux. Les modes changent avec les époques…

Des moments difficiles pour moi : Il y avait l’apprentissage de la lecture avec le Grand Père qui coinçait mes jambes pour que je ne bouge pas et j’avais un mal fou à me concentrer, à l’époque actuelle on m’enverrait chez un psy pour mon hyper - activité. Un autre moment difficile était les vendanges, je mangeais tellement de raisins plus ou moins sulfatés que j’avais des coliques monstres. Lorsqu’on revenait à la ferme, il fallait traverser la cour pour aller aux WC et les poules étaient là en liberté et j’en avais une peur bleue et il fallait que je choisisse entre ces deux maux et c’était un cauchemar.

Mes premiers pas de Footballeur je les dois à mon cousin Pierrot que j’adorais mais que deux femmes ont tout fait pour nous éloigner sa Mère et sa Femme qui ont toujours cherché à séparer nos familles. Pierrot était chez mes grands Parents lorsque sa Mère Cécile Bourget était malade. Il était mon aîné de quelques années et faute de mieux il m’entrainait dans ses parties de foot.

A suivre...

mercredi 17 novembre 2010

Enfance et adolescence (épisode trois)

Les premiers souvenirs de ma vie sont un peu fugaces. Lorsqu’il y avait du monde à la ferme mon Père amenait les visiteurs au chai et leur offrait à boire et j’ai voulu copier cette coutume et un jour je suis allé boire à la barrique, j’ai dû trouver la piquette Rhétaise très bonne car ce fut ma première cuite, je suis rentré à la cuisine en ouvrant la porte avec ma tête complètement saoul. Je ne suis pas devenu alcoolique pour autant. Je ne buvais pas que du vin, j’ai toujours été gourmand de tout, bien sûr c’est un vilain défaut mais de le savoir ne m’a pas corrigé et je n’ai pas toujours eu les moyens de ma gourmandise. En 1942 j’ai eu une quatrième sœur de deux ans plus jeune que moi, Marie-France on se voulait patriotique à l’époque Vichyste : Travail, Famille, Patrie ! Ma Mère me demandait de tenir le biberon de ma sœur et malgré çà l’entendant hurler, elle me surprenait en train de lui voler son lait. Devant son courroux j’allais me réfugier sous les pattes du cheval, ce qui la calmait immédiatement. J’ai toujours été assez indépendant et dès mon plus jeune âge je partais de la ferme mes chaussures à la main vagabonder dans la campagne.

Devant les difficultés grandissantes de l’occupation dans cette région, mes Parents prirent la décision d’aller se réfugier à Blanzac en Charente, une petite commune prés de Matha où nous avions un cousin curé. Mon Père trouva une place de chauffeur chez un minotier. Nous allions à l’école à Matha à 3 kilomètres de notre habitation, nous prenions un train de marchandise le matin avec la complicité d’un ami cheminot de mes Parents. Le soir nous revenions à pied avec mes trois sœurs, j’avais 4 ans c’était l’éducation à la dure, ce qui paraîtrait invraisemblable à l’époque actuelle. J’ai le souvenir d’un retour de l’école un soir dans la neige, il y avait des traces de sangliers, nous avions très peur, nous nous voyons déjà piétinés par ces fauves…ce ne fut pas le cas. Je garde également un souvenir de la libération de Matha, les Allemands fuyaient devant l’avance des troupes alliés et avaient évacué les lieux, la foule s’était rassemblée pour fêter sa libération, les drapeaux tricolores étaient de sortie et patatrac la rumeur enfle, les Allemands reviennent, affolement on enlève les drapeaux, une partie de la foule se disperse…c’était une fausse alerte.

La France libérée, mes parents n’ayant plus le goût de l’agriculture, envisagent de changer d’activité, ma mère se voit commerçante, mon Père transporteur, ma Mère s’y oppose prétextant qu’il serait trop souvent absent et qu’il n’y aurait plus de vie familiale. Ma Mère décide de tenter l’aventure commerciale. Ils vendent la ferme de La Flotte et achètent un multi-commerce aux Boucholeurs près de Chatelaillon : Epicerie, bar, Tabac, ils font même dancing le Samedi soir dans une petite salle des Fêtes contiguë au commerce. Ce fut le début de la descente aux enfers.
Les débuts commerciaux de mes Parents se passèrent normalement, Maman faisait tourner l’affaire et Papa allait à la pêche !mais le gros problème était leur impossibilité de réguler les naissances, ce que nous ne regrettons pas puisque nous sommes tous encore sur cette terre après plusieurs décennies. Trois enfants après trois ans de mariage, un autre alors qu’on est en guerre alors que mon Père est mobilisé sur l’Ile de Ré, un autre enfant au milieu de la guerre alors qu’il y a des problèmes de ravitaillement ; ils se lancent dans une nouvelle activité, plein d’ambitions et patatrac, maman est à nouveau enceinte, on ne peut pas dire qu’il ait vraiment assuré de ce côté. Maman non seulement est enceinte mais elle souffre de phlébites a une embolie pulmonaire donc dans l’impossibilité de travailler et de s’occuper de la famille car alitée pour plusieurs mois. Mes sœurs vont en pension, moi chez les grands Parents Maternels et la bonne s’occupe de la petite Marie France et du commerce et Papa va à la pêche. Evidemment l’affaire va au dépôt de bilan. C’est la catastrophe.

A suivre...

mardi 16 novembre 2010

Enfance et adolescence (épisode deux)

Nous sommes issus d’une famille Réthaise, mon Père avait fait des recherches généalogiques et il n’a jamais trouvé un membre de notre famille hors de l’Ile de Ré depuis plusieurs générations, ce n’est pas un titre de gloire, le manque de communications de l’époque dans une ile et dans un milieu rural ne le permettait pas. Au début du XXe siècle la grande majorité des Rhétais n’avaient jamais foulé le continent, donc ils se mariaient entre eux. L’ensemble de la population subsistait de l’agriculture (Vignes, pommes de terre asperges) pas encore de l’ostréiculture, un peu des marais salants et très peu de la pêche sauf peut être à St Martin et à la Flotte où se situent les deux grands ports de l’Ile.

Maman était originaire du Bois plage en Ré, ses parents étaient agriculteurs, mon grand Père avait créé une laiterie sans grand succès, il avait acquis au fil du temps pas mal de biens, toutes ses économies étaient investies dans la terre et la pierre. Sans être riches ils vivaient bien pour l’époque. Ils avaient pour voisins et Amis un couple de journalistes Parisiens qui avaient leur résidence secondaire sur l’Île, c’était les premiers estivants, ils s’étaient pris d’amitié pour Maman, et c’est ce qui lui avait permis de sortir de ce milieu agricole qui à cette époque n’était pas d’une grande richesse culturelle.

Papa était de la Flotte, pupille de la Nation, mon grand Père étant mort pour la France en 14-18. Ma Grand-mère s’était réfugiée dans la religion pour devenir une bigote au point d’échanger sa maison pour habiter place de l’église, elle voulait que mon Père devienne Curé ! Refusant catégoriquement cette voie, elle le retira de Fénelon pour le mettre à l’agriculture dans une propriété familiale ‘’ Coquereau’’ qui est devenue plus tard une colonie de vacances de Niort puis actuellement Maeva. Lors d’une traversée vers le continent sur un bateau qui à l’époque n’était pas le bac, ils allaient séparément à un congrès, ils se sont rencontrés pendant cette traversée et ce fut le coup de foudre et trois mois plus tard ils se mariaient et eurent beaucoup d’enfants….sept. La rencontre de ma Mère avec sa belle mère est anecdotique : Lors d’une soirée arrosée, ma Mère malgré l’avis défavorable de son fiancé a voulu connaitre sa future belle mère, étant un peu éméchée, elle ne donna pas une impression favorable à cette grande bigote, qui n’avait pas le sens de la fête et ce ne fut jamais le grand amour entre elles. Leurs trois premières années de mariage ont été couronnées de succès….trois filles en trois ans, Nicole, Jacqueline, Monique toutes au Bois Plage en Ré à l’époque pas de maternité on accouchait chez les parents maternels.

Le 3 Septembre 1939 faisant suite à l’invasion de la Pologne par les troupes Allemandes, la France et l’Angleterre déclarent la guerre. Il faut attendre le mois de Mai 1940 pour la bataille de Sedan et la France est envahie par les troupes Allemandes. Mon Père ne partit pas sur le front car pupille de la Nation et trois enfants en bas âge. Il fut tout de même mobilisé sur l’Ile de Ré pendant cette drôle de guerre. Ce qui explique ma naissance le 7 Juillet 1940 et toujours au bois plage en Ré chez mes Grands Parents. Ma petite enfance à La Flotte en Ré 1940-44 se passa sous l’occupation. L’Ile de Ré fut occupée par une nombreuse troupe Allemande, je pense que c’était un endroit stratégique, comme toute la côte Atlantique, il reste d’ailleurs beaucoup de vestiges du mur de l’Atlantique, notamment sur la plage de la conche aux Portes ; Zanuck y a tourné des scènes de débarquement du film ‘’le jour le plus long’’. Les occupants ont laissé des souvenirs atroces : La Gestapo, Klaus Barbie et consort. Mais ce ne fut pas toujours le cas, mes parents me racontèrent cette histoire : Un matin ma sœur ainée Nicole revenait de chercher du lait à vélo, car nous n’avions pas de vache à la ferme, un motard Allemand en voulant l’éviter se fracassa sur un pylône.

A suivre...

Enfance et adolescence (épisode un)

J’ai eu l’impression d’avoir quatre vies dans mon existence :
1. L’enfance et l’adolescence (20 ans)
2. Mon métier de Footballeur (20 ans)
3. Mon métier de commerçant dans l’article de sport (presque 20 ans)
4. La retraite (pour l’instant 12 ans et pourquoi pas 20 ans ? Mais ce n’est pas la solution pour le régime des retraites !)

Je vais raconter tout ça par petites doses (un article par jour ?). Commençons donc par mon enfance et adolescence avec en préambule un petit peu de philosophie.

A la mort de notre père, Lucien Mouilleron en Septembre 90, il nous légué sa maison de La Flotte en Ré, dont il avait lui-même hérité de notre Grand Mère Albertine Mouilleron veuve de guerre, son mari étant mort pour la France en 14-18. Mon Père fit ses études à Fénelon (La Rochelle) jusqu’à son Bac mais ne voulant pas rentrer dans les ordres comme ma Grand-mère le souhaitait il fut contraint de revenir à l’agriculture Rhétaise. Ses économies nous ont permis de rénover cette demeure et d’en faire une résidence familiale pour les sept enfants que nous sommes. Dans l’album familial que nous avons trouvé, il y avait des photos, que j’ai scannées pour les rentrer dans mon ordinateur et dans ces photos se baladait une carte postale de 1912 qu’avait écrit mon Grand Père paternel (Cécilien) lorsqu’il était militaire. C’est ce qui me donne l’idée de laisser une trace du passé à mes petits enfants Jules et Paul. Je pense que de laisser une trace de cette vie atypique peut les intéresser, mais cette vie aurait pu être assez banale. Je pense avoir réussi ma vie en fonction des qualités et défauts que la nature m’a donnés, bien sûr j’aurais pu être intelligent, grand, beau, etc … Epictéte à dit "Ne veux (n’essaie) pas que ce qui arrive comme tu veux, mais veux ce qui arrive comme il arrive, et tu couleras des jours heureux. " Antoine de Saint-Exupéry a dit également « si tu n’as pas ce que tu aimes, aimes ce que tu as ». Mon peu de disposition pour le travail scolaire aurait pu être catastrophique pour mon avenir mais comme je l’écrivais précédemment : On est pas responsable de ses qualités intellectuelles, caractérielles où physiques ? On peut les améliorer mais difficilement les changer fondamentalement ? Vaste débat.

Aux yeux des autres cette vie peut apparaître comme un échec matériel et sentimental, toujours est –il que je l’ai traversée sans trop d’exigences avec le sport comme religion ce qui m’a donné beaucoup de bonheur. Cette recette peut paraître simpliste, mais laissons les philosophies plus élaborées aux intellectuels. Toutefois un regret : ne pas avoir assez fait plus pour les autres, mais pour me déculpabiliser je pense être l’humain basique et que se consacrer aux autres est un sacerdoce.

A suivre...

samedi 9 octobre 2010

On reparle du tour d'Europe : de La Rochelle aux portes de la Vendée


Je me devais de raccompagner Sebb jusqu'aux portes de la Vendée. Après un petit déjeuner copieux, départ 8h30 avec mon ami Jacques Bourdon pour le pont du Brault. Sebb voulait prendre la piste cyclable de Vendée mais c'est de la terre battue et, renseignements pris, la piste n'est pas en bon état après la tempête. Avec nos vélos de course, il nous était difficile d'accéder à ce chemin en terre battue. Donc, après avoir pris un pot d’au revoir, nos chemins se sont séparés à nouveau mais avec un projet d'une autre aventure. Merci Sebb et à bientôt.


On peut voir toutes les photos sur Mouilleron Images.

On reparle du tour d'Europe Bournezeau - La Rochelle



Randonneurs rochelais


Je suis debout ce matin quand Seb émerge de son sommeil ; on ne
change pas les bonnes habitudes !
Il y a école en ce vendredi matin ; merci encore à Hub et Mary pour
 cette première étape en Vendée.

Départ tranquille ce matin, puisqu'on a rendez-vous qu'à 11h avec
 les cyclos rochelais sur la place Richelieu,
située au pied de la cathédrale de Luçon.
Le relief s'adoucit en même temps que le soleil se raffermit au fur et
 à mesure que l'on s'approche de la plaine
vendéenne.

Personne sur la place, ça nous laisse le temps de jeter un œil à la cathédrale
; un enterrement nous en empêche
l'accès, on se contente de la regarder de l'extérieur, monument magnifique
 qui fut pendant vingt ans la
« demeure » du plus célèbre cardinal-ministre de la Royauté.

On a à peine regagné la place que huit randonneurs rochelais viennent
 à notre rencontre :
Belle leçon de spontanéité et d'accueil de la part de cyclos envers un
 cycloteur, merci à eux. Convivialité
 également autour d'un verre et d'un sandwich au café de la place.




























Puis on reprend la route ; Seb n'aura jamais autant été entouré au cours
 de son périple. Les 43 kilomètres avec
un vent de face qui séparent Luçon de la Rochelle seront vite effacés.,
avec notamment les trois tours médiévales
 du Vieux-Port de la Lanterne, de la Chaîne et de Saint-Nicolas, seuls
vestiges des fortifications rasées
par le Richelieu de Luçon lors du siège de la ville en 1628.

Petit passage devant les bureaux de Sud-Ouest, où la journaliste semble
 autant intéressée par les mollets de
Seb que par mon périple.
Puis un pot d'accueil bien arrosé à la maison. Seb ne semble pas regretter
 son  passage en terre rochelaise.
Un grand merci à tous les randonneurs d'avoir accompagné Seb lors de son
 avant-dernière étape de son aventure.

Luçon - la Rochelle (vidéo)

Un peu de repos en cette fin d'après-midi.
Je revois Mad, revenue d'Angers bien avant nous, puis il est temps de se
 rendre chez une des plus fidèles
lectrices du blog de Seb, à savoir Jacqueline.   Un plateau de fruits de mer
 aussi, monumental, avec ses
langoustines qui rivaliseraient de taille avec des homards,nous attend.
 La soirée se finit tard,
où il est plus question de vénerie que de vélo, dont Jacqueline est une
 fervente aficionada.
 Retour tardif à la maison

































journée énorme! J'ai essayé de faire de mon mieux pour honorer un tel
exploit. Bravo Super Seb .  Une performence qui mériterait un livre....

On reparle du tour d'Europe Chalonnes - Bournezeau

Et de trois

Pour l’arrivée de Seb  je devais partir le jeudi et 
aller dormir chez mon ami Michel Stievenard à
 Mûr- Erigné prés d’Angers pour  le rejoindre et 
faire deux étapes à ses côtés mais j’ai un 
empêchement de dernière minute et c’est donc 
Jeudi matin à 7h45 que Mad ma compagne et ma 
sœur Jacqueline me conduisent à Chalones prés
 d’Angers où je rejoins Seb  devant la mairie. 
Troisième retrouvaille avec Seb, cette fois-ci
 en terre française, et à quelques encablures de
 son but.
Petits échanges autour d'un café avec Mad et 
Jacqueline,  avant de prendre la route pour
 cette étape assez casse-pattes dans le bocage.
 On avance toujours plus vite à deux, et c'est
 au bord de la Sèvre nantaise que l'on s'arrête 
à l'auberge des Moulines pour la pause déjeuner.
Le repas est abondant, mais le pichet de vin 
également, et c'est le ventre lourd et la tête 
un peu étourdie que l'on repart sur nos montures.
Seb est plein d'entrain, et prends des relais sur 
de longues portions . Une cycliste nous dépasse
 en nous lançant à la cantonade « ça a l'air
 d'être dur », et l'idée de la rattraper et de la 
dépasser nous vient tout de suite à l'esprit,
 malgré les efforts déployés qui finissent par 
m'user un peu et  le pichet de rouge y a un peu 
contribué,  à 70 ans il faut savoir rester sobre !

Il fait chaud, et ce n'est pas pour déplaire à Seb.
 Ce ne sont pas quelques crampes qui vont
 m'empêcher d'effacer la côte de la Vouraie, 
et d'arriver à Bournezeau en fin d'après-midi
 chez Hubert et Mary,soeur et beau-frére de Seb 
Grand merci à eux d'ailleurs, de nous accueillir.

Belle étape, et un repos bien mérité Seb ayant 
réalisé pour sa part plus de 16 000 kilomètres 
depuis son départ de Vendée il y a maintenant 
un peu moins de six mois. Bravo Super Seb.

mercredi 29 septembre 2010

On reparle du tour d'Europe


Vendredi 8 Octobre : Rendez-vous à 9 heures au parking de l'hôtel des Impôts
  Mon copain Sebb avec qui j’ai fait quelques étapes en Turquie, en Serbie, et Hongrie lors de mon tour d’Europe du Sud, termine le sien  mais celui  de la grande Europe en passant par La Rochelle Vendredi 8 octobre après un périple de 6 mois de la Turquie au grand nord. Je  serais heureux si quelques randonneurs pouvaient venir à sa rencontre. Le départ se fera au parking de l’hôtel des  impôts à 9heures Vendredi 8 Octobre. Prévoir le casse-croûte ou le pique-nique c’est selon . Arrivée sur le Port pour la photo et un pot est prévu à la maison 6 rue Laclos à La Rochelle. 
On reparle du Tour d’Europe.
 Mon copain Sebb avec qui j’avais fait deux journées de route en Turquie et quelques semaines  plus tard deux autres jours en Serbie et Hongrie est arrivé en France et plus précisément à Strasbourg après avoir fait le grand tour d’Europe. Il envisage de passer par La Rochelle avant de terminer à La Roche s/yon sa ville.
Voilà ce que me dit Sebb dans son blog :
‘' salut Jacques,
quelque chose me dit que tu as déjà mis les pieds à Strasbo
urg.
Je serai en tout cas ravi de faire les derniers tours de roues avec toi depuis Angers jusqu'à la Rochelle. Emmène ta remorque, je pourrai toujours y mettre mon vélo s'il coince sur la fin !
L'itinéraire du retour est grosso modo établi. Je passerai bien devant la cathédrale de Tours. Je te préviendrai le plus tôt possible.’’
Donc j’envisage d’aller le rejoindre à vélo à Angers et faire avec lui la route jusqu’à La Rochelle soit deux étapes.
J’aimerai également que quelques copains des Randonneurs Rochelais viennent à notre rencontre comme ils avaient eu la gentillesse de le faire pour mon arrivée. Affaire à suivre

jeudi 16 septembre 2010

Article de Daniel Doizet dans Ouest France

En relisant les quelques articles qui m'ont été destiné dans la presse celui de Daniel Doizet m'avait particulièrement touché Hugues me l'a rappelé dans ''SCO rétro''

Jacques Mouilleron à la recherche de son Olympe

Pour ses 70 bougies, Jacques Mouilleron, un ancien joueur professionnel du Sco d’Angers des années 60-70, fait un tour d’Europe à vélo.

« Je me suis regardé dans la glace et j’y ai vu mes souvenirs. À 70 ans, il y a deux solutions. Ou bien je passe mon été devant Roland Garros et la coupe du monde de foot en Afrique du Sud, ou je prends mon vélo et je vais découvrir un monde que je ne fais que deviner depuis que je suis né. » Jacques Mouilleron a choisi. Ce sera le vélo. Il faut dire que cet homme est un paradoxe à lui tout seul. Il débarque au Sco d’Angers en 1964 pour y jouer avant centre. Il se retrouve dans les dix premiers joueurs aux fameuses étoiles de France Football quelques années plus tard comme… arrière central ! Entre les deux il n’y a que trois choses qui le mènent : la compétition, les copains et l’aventure humaine.
Alors l’aventure humaine il se la construit tout seul. L’effort physique ne lui fait pas peur. Il découvre le plaisir du vélo assez tard sur les routes rochelaises où il coule une retraite paisible entre bridge, golf et air marin. Mais ça ne suffit plus au « garçon » toujours avide de découverte. Il commence à rouler chaque semaine un peu plus. Il enchaîne les distances. Il masse ses vieux mollets. Il soigne ses grimaces. Il caresse déjà son rêve. Un rêve qui deviendra petit à petit une obsession. Une fixation liée à ce cap symbolique des 70 ans. « À cet âge-là certains se comportent comme des vieux. Moi, je ne refuse pas de vieillir mais je refuse que ce mot soit synonyme d’enfermement sur soi. »
Assoiffé de rencontres et de nouveautés, l’homme se prépare alors à faire le grand saut. Son projet prend forme. Il commence par changer de vélo. « Je ne voulais pas non plus passer dans la catégorie du tout carbone. J’ai juste pris un vélo de base mais plus léger que l’ancien. J’ai attelé une petite remorque pour mon matériel de camping, du matériel informatique pour raconter en direct ou presque et vogue la galère. » Une galère comme il dit qui commence par naviguer sous la pluie ! De son départ de La Rochelle jusqu’à Nice, le cycliste absorbe en quatre jours plus d’eau qu’il n’en a jamais bue dans les vestiaires. En prime il crève plusieurs fois. Bref, le bonheur ! « Oui mais je sais qu’à Nice je retrouve mon copain René (Gallina, gardien du Sco dans les mêmes années ou presque). » Alors il pédale le Jacques. Et il arrive en Italie. Et il débarque en Grèce. Franchit le canal de Corinthe. Se mesure au cheval de Troie ! Et décroche sa remorque au pied de l’Olympe qu’il atteindra une main sur la selle de son vélo et l’autre sur le guidon. Respect des Dieux grecs admiratifs de ce petit bonhomme souriant et curieux. Souriant et sensible. Car c’est un autre paradoxe de cet homme au passé sportif accompli. « Je me croyais insensible. Les messages que je reçois quotidiennement font facilement monter de l’eau dans mon regard. » La carapace n’est pas si épaisse Jacques ! « Je crois que c’est peut-être aussi un peu ça que je cherchais en faisant ce périple. S’éloigner de ceux qui nous entourent aide parfois à mieux les comprendre, à mieux les retrouver, à mieux les aimer. »
Demain Jacques entrera sans doute en Turquie. Il pédalera vers Istanbul. Avec dans la tête des images de gosses et des idées reçues. « Pouvoir rencontrer des peuples inconnus ou connus seulement par procuration. C’est un luxe qui se mérite. L’effort du vélo est récompensé par tous ces moments. » Dans quelques mois, la route de Jacques Mouilleron le ramènera près des siens. Avec quelques larmes qu’il aura cette fois le courage de laisser couler. Juste par amour d’une vie qui le lui rend bien !
Pour communiquer avec Jacques Mouilleron, taper : mouilleron vélo et… Laissez-vous guider !
Daniel Doizé.
Oui, pour communiquer avec super Jacques, il faut aller sur mouilleron vélo. Article de Daniel Doizé, supporter inconditionnel du SCO et petit-fils d'Abel Doizé, ancien dirigeant.

jeudi 9 septembre 2010

90 ans du SCO

Nantes 0 Angers 1 : J.Mouilleron en action
Novembre1967

vendredi 6 août 2010

Narbonne - Marmaris ( Turquie) en voilier


















 Je viens de le faire en vélo, je l’avais fait en avion, il me restera à cheval et à pied
Mon Ami Jean Claude  Chaumeton qui en me chambrant m’avait dit après le foot, le tennis, le Golf, le bridge et maintenant le tour d’Europe en vélo et pourquoi pas la formule 1 mais j’avais oublié de lui parler de mon aventure maritime : Gruissan(Narbonne) – Marmaris (sud de la Turquie)
Ma première Année de pré-retraite à Limoges : Nous étions en train de jouer au tennis, comme nous faisions toutes les semaines. Lors de pause, Christan Douchet mon partenaire et Ami m’annonça qu’il  envisageait   d’accompagner son jeune Skipper qui convoyait son bateau au Sud de la Turquie au mois de Février. Bateau qu’il venait d’acheter au Grand Pavois à La Rochelle. Un Beneteau de 41 pieds baptisé  Isaline et qui devait être basé à Marmaris au Sud de la Turquie. Devant l’intérêt que je portais à son projet, il me proposait si cela m’intéressait de l’accompagner. Après en avoir parlé à Mad ma compagne et l’opportunité de cette expérience, Traverser la Méditerranée, la mer Ionienne, le canal de Corinthe, les cyclades, cette opportunité  ne se représenterait pas de sitôt, j’acceptais avec enthousiasme.                                                                                                                                                        Le voyage devait durer 15 jours et en fait ce fut 23 jours, la cause en étant les conditions météos et de ce fait le rallongement du parcours avec un skipper de 23 ans manquant d’expérience. Nous avons fait une distance de 1500 milles, en passant par la Corse, l’Ile d’Elbe, la Sicile, la Grèce et la Turquie. Ce fut une super expérience. Le temps ne fût pas toujours de la partie surtout dans le Sud de la Sicile où l’Etna  (détour pour le gasoil) était enneigé et lorsque nous longions les côtes de Grèce ou de Turquie qui sont des pays très montagneux, les sommets étaient toujours enneigés. Bien sûr il n’y avait pas de chauffage sur ce voilier, la nuit lorsque nous étions couchés, nous avions nos survêtements et nos pulls pour nous protéger du froid et de l’humidité et par contre rien pour éviter le gîte et de taper dans la houle. Malgré tout, lorsque nous étions bien fatigués, rien ne pouvait nous empêcher de dormir. Nous avons eu pas mal de gros temps, notamment vers l’île d’Elbe et dans les îles grecques. Il y a eu des pointes de vent  jusqu’à 45 nœuds et de gros orages. Nous n’avons pas échappé au mal de mer, Christian et moi, nous en avons été victimes une fois. Et si au départ nous évitions de rester dans le carré pour ne pas être malade, au bout de quelques jours nous nous sommes  emmarinés  et nous n’avions plus de problèmes, même par gros temps. Ce qui a posé des problèmes : Le froid, le mal de mer au début, mais également le temps qui me paraissait quelques fois très long pour un non marin, notamment lorsque nous avions navigué plus de 72 heures de suite. Nous avons fait tout de même 11 escales sur 22 jours de mer, et nous avons passé plusieurs nuits de suite dans les ports mais surtout en France car la météo étant mauvaise nous avons eu du mal a démarrer ce convoyage. Ce temps  nous l’avons occupé à faire des manœuvres  sur le bateau, ce qui représente un faible pourcentage de notre temps de loisir pour l’équipier que j’étais. Nous jouions aux cartes le soir au port ou lorsque nous naviguions au moteur par petit temps, il y avait les repas, la lecture, la musique, la pêche à la traîne, qui fut toujours infructueuse, les discussions, les histoires et le sommeil dans nos cabines particulières.  Le bateau est un 41 pieds avec 3 cabines : La cabine que l’on appelle cabine du  propriétaire, plus spacieuse et qui possède un cabinet de toilette, un WC, une douche et deux autres cabines à l’arrière, (moi j’avais la cabine du mousse), un carré avec la cuisine et salle à manger et un autre cabinet de toilette qui fait WC et douche. Le comportement du bateau dans le gros temps fut magnifique, le premier vrai mauvais temps fut avant l’Ile d’Elbe, j’ai eu l’impression que nous allions faire nauvrage  mais je fus vite rassuré et j’avais l’impression que les Dieux étaient avec nous et qu’il ne pouvait rien nous arriver. Les repas lorsque le temps était calme, c’était souvent Ester l’amie du skipper ‘’ Yann’’ qui les préparait et souvent nous faisions la vaisselle avec Christian. Menu par temps calme : spaghettis, soit au beurre, soit au fromage, soit bolognaise, soit au thon, soit au thon champignon lorsqu’elle était en forme etc…mais dans tous les cas des spaghettis sauf en cas de mauvais temps pain fromage ou pain saucisson. Le soir lorsque c’était possible potage ‘’Knorr. Les moments forts de ce voyage au niveau des sites : Le cap Corse, Elbe, le Stromboli en éruption la nuit, l’Etna, le Canal de Corinthe, les iles grecques. Les moments sympa : les restaurants aux escales, les partie de belote par petit temps, la bonne ambiance générale, jamais un mot plus haut que l’autre, la parfaite entente avec Christian, Yann le skipper super marin avec un peu plus d’expérience un peu fraudeur et bordélique comme les jeunes de 23 ans, une petite restriction sur Ester l’austère. La déception : Pas de poisson après plusieurs journées de pêche à la traîne, si ce n’est une boîte de sardine….blague de Yannick.

















Mercredi 4 Mars                                                                                                                                                 Narbonne. Voyage sans histoireLimoges, Brive, Cahors, Toulouse, Carcassonne, et Narbonne. Gruissan est une Marina à 12 kms de Narbonne, nous avons trouvé rapidement son bateau, fait la connaissance du skipper ‘’ Yann’’ 23 ans et son amie Ester une hollandaise bon teint 28 ans et posé nos paquetages. Il était l’heure du repas, nous nous sommes mis en quête d’un restaurant, ce qui n’est pas facile à cette période de la saison. A la fin du repas  l’arrivée  de François directeur commercial de Stardust société qui gère la location de bateau en Turquie. Retour au bateau à 15 heures. Christian et François ont réceptionné le bateau, et Yann, Ester et moi avons fait les provisions pour plusieurs jours de mer. Le soir François nous a invités au restaurant sur le port, ce fut sympa.        Nous avons pris possession de nos cabines pour passer notre première nuit à bord et à quai.
















Coucher de soleil

















Jeudi 5 Mars

Je me suis réveillé à 3 heures du matin, j’ai écouté de la musique sur mon baladeur pour essayer de me rendormir. Lever 9h, petit déjeuner sur le bateau, nous sommes allés acheter des cartes marines de la région. A 10h appareillage pour faire le plein de gasoil et vérifier la voilure. Après le départ de François, qui rentrait avec la voiture de Christian à Paris, nous avons pris notre premier repas à bord.  A 15 h une petite douche à la capitainerie avant de lever l’ancre à 17h. Grand départ pour Bonifacio, que nous ne verrons jamais. Nous sortons du port  au moteur jusqu’à deux miles des côtes et nous mettons les voiles pour le large, pour moi c’est une émotion car c’est ma première croisière au long court à la voile. Bon vent force 5, environ 5 nœuds de moyenne. C’est l’heure du premier repas en mer, préparé par Ester. il est 21h : soupe, haricots et fromage. Yann et Ester restent barrer en amoureux et nous, nous allons passer notre première nuit en mer.

Vendredi 5 Mars
Port de Bandol et Isaline

Ce matin il fait un temps magnifique, le soleil s’est levé et Christian aussi, il nous fait même du café qu’il nous monte sur le pont, de faire ce café ne l’a pas arrangé, il nous est revenu tout barbouillé et moi je n’ai pas la grande forme, ce n’est pas le mal de mer mais çà s’en rapproche, Yann et Ester se sont relayés à la barre mais eux sont en pleine forme. La météo est mauvaise, elle annonce des vents de force 8, Yann ne veut pas prendre de risque et change de cap…direction Bandol au lieu de Bonifacio.  13h, repas  préparé par Ester et pris sur le pont, cette fois les spaghettis sont aux champignons. Arrivée à Bandol vers 19h30 il fait nuit, Yann n’a pas de carte marine mais Christian connait parfaitement la région puisqu’il a une maison à Sanary qui se trouve à 5 Kms. Nous mangeons un sandwich avec Christian sur le port et nous allons voir Metz – Marseille, match au sommet de la D1. Bon match gagné par Metz 3 à 2. Yann qui est un passionné de Foot et Ester nous ont rejoints  à la mi-temps. Retour au bateau pour passer la nuit de notre 1e Escale.



Samedi 7 Mars
 Port de Bandol

Je vais à Bandol pour acheter des croissants et du pain, en passant devant un commerce d’articles de pêche, j’achète une ligne de traîne pour pouvoir pêcher. Au retour Christian est levé, nous prenons notre petit déjeuner sur le pont, il y a un soleil magnifique, puis nous allons prendre une douche à la Capitainerie . Lavage du pont, Yann et Ester vont acheter des cartes marines. Yann décide que l’on avance jusqu’à Porquerolles car la météo est toujours mauvaise. Il est 13 heures lorsque nous quittons Bandol. Le vent est au rendez vous le bateau peut enfin s’exprimer. Arrivée à 16h 30. Yann et Ester  préféreront  rester sur le bateau, avec Christian nous allons  au restaurant manger une paella. Nous allons nous coucher en espérant une amélioration de la météo pour le lendemain.

Dimanche 8 Mars


















Yann en vérification
Le vent a soufflé en rafale et les haubans ont claqué toute la nuit. La météo est très mauvaise pas question de partir pour l’instant. Petit déjeuner et footing et je vais faire un footing dans la forêt puis douche à la Capitainerie. Le repas se fera toujours à quai. Yann et Ester en lune de miel veulent faire une sieste et nous en profitons avec Christian pour louer des vélos pour aller découvrir l’Ile qui est très belle et très sauvage et à cette saison déserte. Au retour  nous attendons avec impatience la météo qui restera mauvaise donc départ reporté et nouvelle nuit sur les quais.

La météo est restée stable donc mauvaise, mais malgré un gros temps nous allons changer de port car Porquerolles à cette saison c’est tristounet, direction Hyères. Départ de bonne heure et arrivée deux heures plus tard. Nous avons tiré des bords, car les vents étaient contraires. Nous visitons la Marina puis repas, nous en profitons pour manger de la viande. L’après midi nous allons voir la préparation des Championnat de monde de Snowboard à la plage de l’Almana et au retour  nous nous sommes arrêtés jouer au champ de course où il y avait une réunion, bien sûr nous avons perdu quelques heureux. Belote avant de manger, le perdant sera de vaisselle. Nous écoutons la météo religieusement, en principe nous repartons demain.


Lundi 9 Mars

















Très mauvaise météo mais malgré le gros temps nous allons changer de port car Porquerolles à cette saison c’est plutôt tristounet, nous partons pour Hyères et pendant le trajet nous avons tiré des bords car le vent était de face, arrivée sans problème, visite de la Marina puis repas avec viande c’est exceptionnel ! L’après midi balade, les championnats du monde de Snowboard se déroule à la plage de l’Almana, c’est l’occasion de découvrir ce sport. Au retour nous nous sommes arrêtés au champs de course pour y jouer quelques Euros. Retour au bateau et belote traditionnelle avant de manger, le perdant fera la vaisselle. Nous écoutons avant d’aller nous coucher la météo, en principe nous partirons demain.


Mardi 10 Mars


Bormes les Mimosas: Christian
















Le départ est confirmé, la météo n’ est pas trop mauvaise c’est parti. Après deux heures de navigation la mer se creuse, les vents sont plein Est, c'est-à-dire de face impossible de naviguer au pré, au moteur face au vent et la houle pas moyen d’avancer. La décision est prise de rejoindre la côte, le port le plus proche est le lavandou, nous y sommes à 11h30. Repas et attendre que le vent tourne au sud ouest. Nous allons prendre un café sur le port au soleil et à l’abri du vent, puis nous allons visiter Bornes les Mimosas qui est situé à 3 kms en longeant la plage. Retour au bateau à 16h le vent à tourné et nous partons en principe pour Elbe. Départ sans problème.



Mercredi 11 Mars
















Cap Corse
















La nuit Yann veut absolument rester à la barre. Vent portant, mer agitée. Changement d’orientation compte tenu de la météo, qui n’est pas bonne, nous allons sur la corse et passons le Cap Corse vers midi et direction Macinaggio, situé à une vingtaine de milles de Bastia. Nous arrivons vers 16 heures, douche et repas. Macinaggio est un village de cinq cents habitants qui a une base Stardust. Partie de cartes et repas à 21 h.



Jeudi 12 Mars
















Au lever le temps est infect, il pleut, beaucoup de vent, un temps qui ne ressemble pas à celui de la  Corse. Renseignements pris à la base Stardust, on peut partir, mais beaucoup de pluie, nous devrions naviguer dans le mauvais temps pendant trois jours, direction l’Ile de Stromboli au nord de la Sicile, mais la Météo commandera…et surtout Yann. Le Patron de la base conseille d’aller vers l’Ile Stromboli le vent sera portant et nous laisserons la dépression derrière nous. Yann lui décide autrement et nous dit choisir la solution sécurité, il préfère être près des côtes en cas de tempête, donc direction la côte Italienne par l’Elbe. J’ai perdu mes lunettes que je cherche sans résultat, il faut que j’aille absolument à la pharmacie acheter des lunettes loupes. Départ 15h au revoir la Corse. Tout baigne vent de Nord-Est nous naviguons aupré serré, une houle assez importante, mais il ne pleut pas. Christian et moi allons nous coucher, Yann à barre, vers 22h 30 énorme tempête, vers minuit Yann n’ayant pas de carte des ports Italiens décide de revenir et de se réfugier à Portoferraio, port et capitale d’Elbe. Christian est malade comme ce n’est pas possible, il vomit tout ce qu’il a dans l’estomac et restera malade quelques heures. Yann a su assurer pendant cette tempête, ce n’était pas facile. Nous rentrons dans le port le Portoferraio vers 4 heures du matin. Nous arrimons le bateau au flanc d’un vieux voilier, petit déjeuner et au lit. 



Vendredi 13 Mars













Port de Portoferraio  Ile d'Elbe (Italie)
































Je me lève à 8h le soleil brille, j’étends sur le pont les habits trempés par la tempête de la veille. Petit déjeuner  puis toilette. Il est 10h30 Yann et Ester dorment toujours, nous allons téléphoner à nos femmes, comme nous le faisons à chaque escale et nous en profitons pour visiter la ville, bien sûr il y a un musée Napoléon, trois forts ceinturent la ville, c’est beau et très escarpé. Avant de revenir nous n’oublions pas d’acheter le sacro saint pain. Yann et Ester sont prêts à appareiller il est 13h 30, direction le détroit de Messines qui se situe entre la Calabre et la Sicile. Après la sortie du port, je prends la barre pour la première fois. Nous contournons l’Ile d’Elbe qui est très proche des côtes Italiennes. Le temps est magnifique ave du vent. Cette journée nous fait du bien.


Samedi 14 Mars 
































Jour Anniversaire de Jules mon petit fils. La nuit se passe bien, nous prenons des quarts, la mer est calme et le ciel étoilé et en prime un magnifique clair de lune. Le lever du soleil est magnifique : l'astre resplendissant semble surgir de Océan c'est extravagant de beauté, c'est sublime. Aucun spectacle ne peut donner une idée des splendeurs de l'aurore,  la mer offre   des teintes plus pures et des contrastes saisissants. Nous passons au large de Rome, une petite houle nous berce, deux cargos au large nous accompagnent, dans ce moment de grâce je décide de tester ma ligne de traîne achetée à Bandol et après l’avoir installée, je descends dans le  carré me prendre un petit café. Retour sur le pont je vérifie si par hasard ma ligne est performante et surprise j’ai l’impression d’avoir ferré un poisson, un petit coup de poignet pour assurer la prise et je ramène le monstre avec précaution. Oh….Une boite de sardine pleine, accrochée à l’hameçon, ce ne peut être qu’un gag de Yann !on en a rigolé quelque temps, c’était bon pour l’ambiance.                                                     Cette deuxième journée de beau temps nous a fait du bien, l’essentiel de la route s’est fait au moteur le vent était tombé.


Dimanche 15 Mars















La nuit un fort vent s’est levé de force 7 et bien sûr beaucoup de houle. Le matin un bon vent portant, nous voguons à 7/8 nœuds toute la journée.



Lundi 16 Mars

















Volcan du Stromboli






































Le vent se maintient dans la nuit, Yann nous réveille nous approchons de l’Ile Stromboli et il ne faut pas manquer le spectacle, le cratère crache sa lave à peu prés tous les quarts d’heure c’est féerique, puis ce spectacle s’estompe petit à petit avec le jour qui se lève. Nous passons dans le détroit de Messines, beaucoup de trafic il faut être très vigilant. Nous arrivons au port de Reggio de Calabre où nous devons faire le plein de gasoil et de nourriture. La houle est tellement forte et le port très exposé, Yann ne veut pas prendre de risques et décide de trouver un endroit plus abrité en Sicile, ce sera Catania et après trois jours de mer il faut encore 8 h pour rejoindre ce port. Point positif, nous naviguons au bord de l’Etna enneigé et Catania est juste au pied du volcan. Nous rentrons au port l’après midi, essayons de faire rapidement le plein de gasoil avant d’aller dans la Marina mais c’est impossible. Après avoir accosté, nous allons faire les provisions alimentaires et le soir dans le centre ville manger une pizza, c’est là que Yann ivre de fatigue s’endormira dans son assiette. J’ai comme l’impression que Yann cherche à allonger la durée du voyage…peut être pour prolonger son idylle avec Ester ?



Mardi 17 Mars

















Catania et L' Etna (Sicile )


Nous avons bien dormi jusqu’à ce que le vent se lève et que le clapot fasse un bruit énorme. Petit déjeuner, nettoyage du pont, Yann et Ester  veulent se recoucher, nous partons donc avec Christian visiter la ville, manger et faire un peu de Shopping. Retour au bateau, Yann vient juste de se lever et veut écouter la météo, tourne et vire et Christian se fâche, il trouve à juste raison que Yann ne démarre pas au quart de tour. Enfin nous sortons de la Marina pour aller faire le plein de gasoil au port de pêche, nous accostons à 300m d’une station service et devons faire des aller-retour avec des jerricans pour remplir le réservoir. Départ à 17h pour la Grèce, à moins que ? Enfin nous partons et naviguons au moteur. 

Mercredi 18 Mars




















Tempête: Christian à la barre.


Nuit sans problème, il est 7h , je venais de finir mon quart de nuit et j’allais prendre mon petit déjeuner lorsque le vent et la houle se sont levés, une journée d’enfer se préparait, elle fut très difficile, nous n’en menions pas large. Christian qui pensait à sa femme et à son anniversaire avait imaginé un scénario catastrophe : sa femme recevant le 18 Mars sa lettre lui souhaitant son Anniversaire et apprenant dans le même temps la mort de son marin de mari. Yann nous conta quelques autres histoires sordides de navigation. Les navigateurs d’Isaline étaient en pleine déprime. Yann resta à la barre jusqu’à 1h30 du matin, heure à laquelle la tempête cessa. Le pain-saucisson, seul repas de la journée, je l’ai rendu au poisson.


Jeudi 19 Mars



l'oiseau aprés le tempête


Après la tempête calme plat,  il fallut naviguer au moteur, nous terminâmes la nuit sur le pont avec Christian car Yann et Ester étaient épuisés et ils avaient bien mérité leur repos. Cette nuit Yann confirma qu’il pouvait affronter le gros temps sans problème. Le soleil brilla toute la journée, un petit moineau loin des côtes, vint se réfugier dans la cabine, nous en profitâmes pour le nourrir. L’après midi se passa à nous faire bronzer, un peu de farniente nous fit le plus grand bien. Nous arrivons sur les côtes grecques, pour faire escale à Misolongi et un passage difficile par un chenal mal éclairé, nous accostons vers minuit.

Vendredi 20 Mars

















Missolonghi (Grèce )


Vendredi 20 Mars
Nuit sans bruit et sans clapot, ce qui est rare dans un port. Comme d’habitude je me lève tôt et j’en profite pour faire un tour dans les avants quartiers de Misalongi (15000 habitants) à la recherche d’une boulangerie pour avoir du pain frais pour le petit déjeuner que nous prenons à 8h. Nous allons en ville, banque, achats alimentaires et passer nos coups de fil, le centre ville est assez animé mais pas très beau surtout sous la pluie. Repas avant le départ, sortie du chenal sans problème mais de plein jour c’est plus facile. Nous naviguons au moteur donc tout l’après midi se passe à la belote et Yan à le cul bordé de nouilles à ce jeu. Nous rentons dans le Golf de Corinthe  vers 18h, comme à Messines beaucoup de trafique Repas puis Yann et Ester restent à la barre et nous allons nous coucher.


Samedi 21 Mars

























Canal de Corinthe


Je suis réveillé par Christian 2 h du matin pour prendre le quart, nous approchons du Canal de Corinthe, Yann reprend les commandes, nous sommes à l’entrée à 5h. Pas d’attente, nous sommes autorisés à passer immédiatement. Le Canal est impressionnant 5kms de long et 30m de large avec des falaises de chaque côté de 30 m de haut, c’est avec le Stromboli et l’Etna les plus beaux sites depuis le départ à un degré moindre le cap Corse. Il faut une heure pour le passer donc pour traverser le Péloponèse.  Nous accostons pour régler le passage et Yann veut dormir un peu avant de repartir, j’en profite pour prendre quelques photos du canal. Après réflexion je  demande à Christian de me laisser à Athènes pour rentrer en avion, le voyage a été plus long que prévu et je trouve le temps un peu long mais Christian me donne des arguments pour me convaincre de continuer, je le fais surtout pour lui.   Nous repartons vers les Iles Grecques après avoir pris le petit déjeuner, Yann nous assure que le gros temps est fini, que les Iles vont nous protéger, nous le croyons d’autant plus qu’il n’y a pas de vent et nous sommes obligés de naviguer au moteur. La neige est accrochée aux montagnes, c’est très beau mais un peu frais, vers 13h nous passons au large du Pirée en prenant notre repas sur le pont, il fait un beau soleil  froid. L’après midi nous naviguons en jouant à la belote, journée sans problème.



Dimanche 22 Mars















Port de Paros


Vert minuit le vent se lève et malheureusement de face. Yann est obligé naviguer au pré et de tirer des bords, le bateau bouge beaucoup, dur …dur. A 6h du matin, un très fort vent du Sud Ouest nous oblige à passer le port de l’Ile Paros où nous devions nous arrêter mais on risque de ne pas être à l’abri, nous contournons l’Ile pour essayer de nous abriter dans un port plus à l’Est qui se nomme Naoussa  nous y arrivons vers 9h très heureux d’y accéder car le tirant d’eau est limite, enfin çà passe. Petit déjeuner, douche à bord, puis nous allons à la découverte du village. Naoussa est un petit port de pêche, très beau et très typique, avec des maisons cubiques blanches à volets bleus avec comme particularité des chauffe-eau sur les toits, ce n’est pas spécialement beau l’économique prime sans doute. Nous continuons notre visite de l’île en prenant l’autobus pour Paros Parroikia, port dans lequel nous devions nous arrêter à 12kms de notre port de mouillage, ville plus grande mais moins typique, pas mal tout de même. Retour au bateau début d’après midi, Yann et Ester dorment toujours et nous prenons notre repas sans eux. L’après midi lavage du pont,  il faut aller cherchez du gasoil avec des jerricans à une station service située à 1km, faire le plein d’eau et nous finissons par une belote. Le soir Christian nous invite dans un restaurant typique sur le bord des quais. L’ouzo nous mettra de bonne humeur : Calmars, crevettes grillées, boulettes de viande, etc…


Lundi 23 Mars

















Port de Paros

Réveil de bonne heure, temps ensoleillé, fort vent de sud Ouest qui nous est favorable pour la suite du voyage mais qui rend difficile le départ du quai au milieu des bateaux de pêche. On en sort tant bien que mal, mais au milieu du port le moteur s’emballe et se met à fumer. Yann se remet à quai et après vérification nous pensons que dans le gasoil que nous avons acheté il y a certainement un pourcentage d’eau. Il faudra que l’on ne monte pas trop le moteur en régime. Nous repartons en principe pour l’île d’Amargos. Le vent se lève et nous aurons pendant 24h  une tempête avec des orages et des pointes de vent à 45 nœuds, pas question de s’arrêter à Amargos, nous filons sur Simi qui est une île grecque en bordure de la Turquie. Yann qui nous avait promis la protection des îles a fait un mauvais pronostic.



Mardi 24 Mars

















Monastère de Symi


En plus de la tempête en arrivant à Symi, il a fallu passer entre deux îles très rapprochées dans la nuit sans visibilité, uniquement en navigation  et au sonar  de profondeur, ce fut un passage à tâtons. Nous arrivons dans un petit port sans village, uniquement un monastère assez curieux. Petit déjeuner, toilette, Yann et Ester vont dormir et nous visiter ce monastère et se promener dans la montagne. Nous avons une vue magnifique sur l’île de Rhodes Sur le quai il y a une cabine téléphonique nous en profitons pour donner des nouvelles à nos épouses respectives, qui n’ont pas l’air d’apprécier la durée du voyage. Christian en profite pour appeler la base Stardust à Marmaris pour qu’il réserve des billets d’avion pour Paris. Yann veut nous faire visiter Symi. Nous repartons vers 11h, contournons l’île, visitons les criques et accostons dans un petit port qui se situe à 3kms de la capitale. Repas et nous partons avec Christian visiter. Très belle ville à flanc de montagne, dans un autre style que les îles des cyclades, avec un magnifique port. Nous faisons quelques courses, allons prendre un pot et rentrons au bateau. Repas du soir et dernière belote du voyage. On se couche tôt pour  pouvoir nous lever à 5h pour la dernière étape.



Mercredi 25 Mars


Marmaris (Turquie)

Départ 6h après un petit déjeuner et cap sur Marmaris. Au départ vent de face, nous sommes obligés de tirer des bords, le vent tourne et devient portant, mais la pluie arrive en même temps et elle est froide par-dessus le marché. C’est sous cette pluie que nous arrivons à Marmaris le terminus et il est 14h30. Le responsable de la base nous attend pour amener nos papiers à la douane afin de pouvoir les récupérer le lendemain pour partir. Toilette, puis allons au bureau régler les formalités de départ et régler  nos billets d’avion et d’autobus. Christian fait un dernier point avec Daniel le responsable de Stardust Marmaris pour des problèmes de bateau. Puis Christian offre le champagne pour fêter notre arrivée, comme il l’avait fait au départ. Daniel nous invite le soir au restaurant. Nous lui demandons de nous descendre en voiture à Marmaris visiter et acheter quelques souvenirs. Ils nous donnent rendez vous  sur place pour le repas. La Marina est magnifique avec des bars, restaurants, boutiques. Nous nous promenons dans le bazar et en pleine visite, une panne d’électricité. Nous avons du mal à nous repérer en plus il pleut comme ce n’est pas possible, nous arrivons tout de même à retrouver le restaurant non sans mal et trempé jusqu’au os. En attendant Daniel, Yann et Ester nous prenons un raki devant le chauffage pour essayer de sécher nos habits. Le repas fut très bien et très sympa et nous allons dormir pour la dernière fois sur le bateau.



Jeudi 26 Mars

Lever 7h, Daniel doit nous amener prendre le bus pour Izmir. Départ 9h, ce voyage en bus fut assez intéressant car nous nous sommes arrêtés dans tous les agglomérations importantes et nous  découvrons les paysages assez montagneux de la Turquie du Sud. Une constante, les sommets sont enneigés. A l’approche de l’aéroport le bus nous laisse sur le bord de l’autoroute et les taxis attendent les voyageurs en contre bas pour les emmener à l’aéroport c’est assez curieux pour des occidentaux. Nous devions être à 14h  pour faire enregistrer nos bagages à la Lufthansa ; le départ est prévu pour 16h via Munich et nous avons la correspondance pour Paris Charles De Gaulle à 21h. Ce ne fut pas ce scénario, on nous annonce que le départ est repoussé à 17h, puis 18h, puis annulation du vol  et nous devons récupérer nos bagages. On nous emmène dans un hôtel à Izmir et on nous réveillera à 3h pour prendre l’avion à 5 h.


Vendredi 27 Mars


Réveil 2h du matin départ de l’hôtel à 3h réenregistrement des bagages à l’aéroport et enfin départ à 5h30. Voyage sans histoire, arrivée à Munich à 8h. La Lufthansa nous a trouvé une correspondance à 10h pour Paris. Renseignements pris au guichet d’Air France, nos bagages n’ont pas suivi. Ils font le nécessaire pour que tout rentre dans l’ordre. Nous arrivons à Charles De Gaulle à 11h30. François directeur commercial de Stardust devait nous attendre mais il s’est trompé de terminal. Enfin on se retrouve et nous rentrons sur Limoges. Fin du périple plus long que prévu.
Ce fut une belle expérience, on a visité pas mal de ports et d’Iles, traversée des mers des sites marquants  comme le cap Corse, l’île d’Elbe, le Stromboli, l’Etna, le Canal de Corinthe, l’île de Paros , passé dans quelques pays, le midi de la France, la Corse, l’Italie, la Grèce, la Turquie, etc….mais le virus ne m’a pas attrapé, je suis certainement trop indépendant pour faire le matelot et peut être,  être responsable d’un bateau serait certainement plus motivant ?